Les dernières études sur les crypto-monnaies, dont le rapport 2021 de Chainalysis, constatent toutes l’engouement très fort des pays africains pour celles-ci. Nous allons donc nous pencher sur les raisons qui font que l’Afrique pourrait devenir le nouvel Eldorado pour les cryptos.
Croissance de 1 200 %
Actuellement, les opérations en crypto monnaies des pays africains représentent à peine 3 % de l’ensemble des transactions de ce type au niveau mondial. Le chiffre est à première vue très faible, mais il faut aussi savoir qu’entre 2020 et 2021, le marché africain de la crypto-monnaie a connu une croissance de plus de 1 200 %. Il n’y a rien qui interdise à cette croissance de se poursuivre.
Trois pays africains (Kenya, Nigeria et Togo) figurent dans les 10 pays qui utilisent le plus les cryptomonnaies, selon l’indice mondial d’adoption des cryptomonnaies (Global Crypto Adoption Index) établi par Chainalysis, entreprise spécialisée dans l’étude des blockchains. De plus, trois pays supplémentaires (Afrique du Sud, Ghana et Tanzanie) viennent s’ajouter aux trois précédents dans le classement des vingt premiers pays.
En ce qui concerne les petits transferts en crypto c’est-à-dire ceux inférieurs à 1 000 $, ils représentent un peu plus de 7 % du volume des transactions africaines contre 5,5 % au niveau mondial. L’Afrique est le leader mondial des petits transferts.
Bitcoin et cryptomonnaie en quelques mots
Le Bitcoin (BTC) qui a fait son apparition en 2009 est la monnaie numérique la plus connue. Toutefois, il en existe plusieurs milliers d’autres dont : Bitcoin Cash (BCH), le Litecoin (LTC), l’Ether (ETH) et le Ripple (XRP).
Les monnaies numériques n’existent pas sous formes physiques. Par contre, elles s’échangent très facilement contre toutes les monnaies classiques (Dollar, Yen, Euro) dites fiduciaires ou Fiat.
Une cryptomonnaie s’utilise comme toutes les monnaies, à savoir qu’elle permet d’effectuer des achats de biens et de service, mais aussi servir à spéculer. Cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur la façon de pouvoir acheter du bitcoin et d’autres cryptos, ainsi que pour trouver toutes les réponses aux questions relatives aux monnaies numériques. Précisons qu’acquérir et se servir de cryptos n’est ni compliqué ni réservé aux personnes à forts revenus. Tout un chacun peut le faire. Il faut seulement veiller à prendre les précautions d’usage pour éviter d’être victime de personnes malhonnêtes.
Le Bitcoin offre des avantages par rapport aux monnaies fiduciaires :
- Absence d’un intermédiaire, frais réduits
- Transactions rapides (maximum 30 minutes)
- Anonymat
- Insaisissable, moyennant quelques précautions
L’inconvénient majeur de certaines cryptos est leur forte volatilité.
Trois raisons majeures
Il existe trois raisons majeures qui font que les cryptomonnaies sont actuellement très utilisées dans certains pays d’Afrique.
Passer outre les restrictions de transferts de fonds vers l’étranger
Les banques mais aussi les gouvernements de certains pays limitent la valeur des sommes qui peuvent être envoyées hors de leur pays. Par exemple au Nigéria, certaines banques interdisent les transferts supérieurs à 500 $ vers l’étranger. D’autres pays comme le Kenya ont pris des dispositions pour rendre difficile les échanges en cryptos à partir des comptes bancaires et en particulier à l’aide des cartes bancaires. Les gens utilisent donc les services peer to peer (P2P) pour effectuer des transactions en crypto.
Faciliter les échanges internationaux
De nombreuses entreprises africaines emploient les cryptomonnaies pour leurs transactions internationales. Un virement bancaire demande plusieurs jours pour être effectif alors que 30 minutes suffisent, au maximum, pour effectuer un paiement par crypto. Un commerçant qui règle une commande à l’aide de cryptos peut envisager que sa marchandise lui soit envoyée le jour même. Il bénéficiera d’un avantage conséquent sur ses concurrents. De même, les crypto-monnaies peuvent être utilisées pour recevoir de l’argent envoyé par les membres d’une famille travaillant à l’étranger.
Par ailleurs, les frais pour les transferts en Bitcoin sont moins élevés qu’avec les transferts bancaires classiques.
Se protéger contre l’inflation et les dévaluations des monnaies locales
Nombreux sont ceux qui ont recours aux cryptos pour protéger leur épargne et leurs revenus contre l’inflation et les éventuelles dévaluations des monnaies locales. Il arrive qu’en cas de crise économique les banques limitent les retraits de leurs clients. Ils ne peuvent plus rien acheter alors qu’ils ont de l’argent sur leur compte en banque. La dévaluation d’une monnaie fait que du jour au lendemain, les produits que vous achetez à l’étranger vous reviennent 10 % ou 50 % plus chers qu’auparavant.
En conclusion, nous dirons que le recours aux crypto monnaies (dont le Bitcoin) va poursuivre sa croissance en Afrique, car ce type de monnaie convient parfaitement aux économies émergentes et qu’il est important que tous les Africains commencent à s’intéresser à cette question.